Dans le but d'optimiser le potentiel gazier du pays et de revitaliser son secteur des hydrocarbures, la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC), la compagnie pétrolière nationale de la République du Congo, a présenté les grandes lignes de son futur Plan Directeur du Gaz (PdG). Ce plan vise à promouvoir l'utilisation du gaz et à attirer les investissements étrangers tout en réduisant la dépendance à l'égard des revenus pétroliers et en développant le réseau électrique du pays.

Bi-Dia-Ayo Ibata, chef de la division des associations et des relations avec les autorités de tutelle de la SNPC, au cours d'une session technique sur la vision du Congo et le plan directeur pour le gaz, lors de la première journée du Forum sur l'énergie et l'investissement au Congo, à Brazzaville.

"L'objectif principal du plan directeur pour le gaz est de développer une stratégie d'exploration à court et à long terme afin de contribuer au développement des ressources naturelles et à la diversification économique", a déclaré M. Ibata, ajoutant que "les cinq objectifs principaux sont la maximisation des ressources, la croissance et la diversification économiques, les avantages sociaux, les recettes publiques et l'attraction des investissements".

Selon le GMP, le gaz pour l'électricité doit rester une priorité pour le pays, avec des prix du gaz bas pour soutenir une croissance durable. De nouveaux projets industriels et des solutions d'approvisionnement en GPL sont également recommandés. Un agrégateur de gaz naturel - potentiellement la SNPC - pourrait équilibrer le marché intérieur et donner la priorité aux secteurs stratégiques. Le plan souligne également l'importance du développement d'une politique du gaz naturel, qui sera essentielle pour guider la croissance du secteur.

Au cours de la session, une présentation du ministère des hydrocarbures du pays a exploré le potentiel gazier du Congo et la manière dont une stratégie nationale contribuera à stimuler la production, à réaliser le développement de projets et à favoriser l'électrification du pays.

"L'objectif stratégique de cette stratégie est d'augmenter la production d'hydrocarbures liquides et gazeux. Nous visons à valoriser les hydrocarbures en tirant profit des exportations et de la transformation locale", a déclaré Hippolyte Tchininanga, directeur général de Gaz Valorization, ministère des hydrocarbures.

Parallèlement, le ministère a également présenté sa vision d'un nouveau code du gaz, qui devrait être publié prochainement. Ce code vise à créer un environnement favorable et attractif pour les investissements étrangers afin de contribuer au développement du gaz naturel. Le Code du gaz régira également les conditions légales et réglementaires de l'exploration et du développement du gaz naturel au Congo.

"Le champ d'application du futur code du gaz comprend les activités d'exploration, de développement, d'exploitation, d'agrégation, de collecte, de transport et de stockage du gaz naturel", a déclaré Faida Ebenga, conseiller administratif et juridique au ministère des hydrocarbures, ajoutant : "L'approbation du code du gaz est imminente. Nous considérons que le code du gaz est prêt à être transmis au secrétaire général du gouvernement pour approbation".

L'un des projets phares du Congo en matière de gaz naturel est le projet Congo LNG de la supermajor de l'énergie Eni. D'une capacité prévue de 2,4 millions de tonnes par an, le projet fournit 70 % de l'électricité du pays grâce au gaz naturel. La phase 2 du projet Congo LNG est actuellement en cours de construction.

"La phase 2 est en cours d'exécution. Dans le cadre du projet, nous visons le développement de 38 nouveaux puits. Nous voulons installer six nouvelles plates-formes de tête de puits, un nouveau centre de séparation et de surpression, une nouvelle usine de prétraitement du gaz à terre, deux installations FLNG et, enfin, une capacité de liquéfaction de 3 millions de tonnes par an", a déclaré Alberto Nocerino, directeur technique d'Eni Congo.