Alors que la capacité de GNL de la République du Congo s'accélère après sa première exportation en février 2024, les dirigeants de l'industrie africaine ont souligné le rôle du renforcement des capacités locales et régionales pour soutenir la croissance, stimuler l'utilisation domestique et renforcer le commerce intra-africain.

Les panélistes de la discussion "Building Local & Regional Capability" au Congo Energy & Investment Forum ont souligné mercredi que la force du secteur du GNL au Congo ne dépend pas seulement de la technologie avancée et du capital, mais aussi de l'investissement dans les talents locaux et les systèmes évolutifs.

"Pour que l'industrie se développe, nous devons développer nos compétences. Notre personnel est sous-utilisé et sous-développé", a déclaré Yolanda Asumu, PDG et fondatrice d'iCUBEFARM, appelant à une formation ciblée de l'industrie et à des systèmes de contenu local évolutifs qui répondent aux besoins changeants du secteur privé. "J'encourage les organisations comme l'APPO à créer une plateforme qui relie les États membres aux statistiques sur les emplois disponibles et les compétences requises, ce qui peut alimenter le système éducatif pour savoir quel type de formation est nécessaire."

Bi-Dia-Ayo Ibata, chef de la division des associations et des relations avec les autorités de surveillance à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), a souligné l'importance d'aligner la croissance industrielle sur le développement communautaire. Elle a expliqué comment les initiatives stratégiques sont conçues pour renforcer les capacités nationales et promouvoir le transfert de technologie.

"La SNPC a identifié des secteurs à valoriser, à savoir le marché local du gaz pour les industries, les cimenteries, etc. et le marché secondaire pour l'exportation. Alors que les exportations sont un pilier principal du projet Congo LNG pour générer des revenus pour le gouvernement, l'objectif ultime est de transférer les compétences des sociétés pétrolières vers les communautés locales".

Soulignant le potentiel des synergies régionales et du renforcement des capacités dans le secteur du gaz, Oumar Semega, PDG et fondateur d'Imperatus Energy, a expliqué comment l'intégration des marchés locaux dans le cadre d'une coopération transfrontalière et d'une technologie innovante peut débloquer des opportunités substantielles dans le paysage énergétique africain.

"Il existe des possibilités de synergies au sein de la chaîne d'approvisionnement pour le Congo, en tant que pays exportateur de gaz, au-delà de ce que nous pouvons faire sur le marché local... Collaboration et technologie - tout cela est possible".

"Nous devons avoir une vision commune. La concurrence est une bonne chose, mais nous devons partager nos connaissances, nous soutenir mutuellement et rassembler nos forces. Si une entreprise réussit, ce savoir peut être transféré", a déclaré Nosayaba Evbuomwan, directeur exécutif et associé chez Accenture.