La collaboration a été identifiée comme un pilier essentiel pour atteindre les objectifs de production pétrolière de la République du Congo au cours d'une table ronde du Congo Energy & Investment Forum 2025 parrainée par Weatherford - un sponsor associé du CEIF 2025. Les opérateurs et les fournisseurs de services ont souligné la valeur des partenariats pour maximiser la production des champs matures ainsi que la nécessité d'aligner les priorités, y compris l'exploration et le développement de la chaîne d'approvisionnement.

Visant une production de 500 000 barils par jour (bpj) au cours des trois prochaines années, la République du Congo est à la recherche d'investissements dans l'ensemble du secteur en amont, qu'il s'agisse d'actifs de type greenfield ou brownfield. Dans un discours liminaire précédant le panel, Omar Yordi, EUA Product Line Director Production, Digital and Well Services, Weatherford, a souligné la valeur du développement de champs matures pour atteindre les objectifs de production.

"Il est essentiel de relever les défis sur le terrain dans les actifs matures, où nous travaillons ensemble en collaboration avec les fournisseurs de services, planifions en conséquence et maintenons le résultat du travail. Les travaux les plus réussis que nous avons entrepris ces dernières années l'ont été grâce à une collaboration intrinsèque", a-t-il déclaré.

Les entreprises actives dans l'ensemble de la région ont réussi à maximiser la production des champs matures. Selon Osayande Igiehon, PDG de Heirs Energies, la société a "doublé sa production au Nigeria après avoir repris un actif en 2021. Nous avons utilisé une approche unique appelée "brownfield excellence". Nos objectifs étaient de maximiser le potentiel pétrolier, d'optimiser les installations et de maximiser durablement la production. Aujourd'hui, nous avons plus de 90 puits en production".

Grâce à la collaboration, les entreprises actives au Congo peuvent dégager une valeur ajoutée dans les champs matures. La collaboration permettra non seulement aux opérateurs de partager les risques et de réduire les coûts d'exploitation, mais aussi de tirer parti de l'expertise d'autres acteurs pour faire avancer les projets. Antoine Berel, directeur général de Halliburton pour l'Afrique subsaharienne, a déclaré : "La priorité doit être de s'assurer que les coûts d'exploitation restent bas, afin que le Congo reste compétitif sur les marchés internationaux. Halliburton entend collaborer pour trouver des solutions qui maximisent la valeur des actifs de production."

Yachtze Luchin, président-directeur général d'Unite Oil & Gas - sponsor d'argent du CEIF 2025 - a ajouté : "Les partenariats sont importants parce qu'aucune personne n'a la réponse à elle seule. Lorsque vous réunissez un groupe de personnes, vous vous donnez de meilleures chances de réussite."

Pour atteindre l'objectif de 500 000 bpj, il faudra adopter une approche stratégique, incorporant à la fois des investissements dans l'exploration exploratoire et dans l'intervention et le redéveloppement des champs. La République du Congo, l'un des plus grands producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne, dispose d'un éventail diversifié de champs pétrolifères, avec des opportunités dans les eaux peu profondes, des blocs onshore et des bassins en eaux profondes offrant des perspectives attrayantes pour les grands opérateurs.

Tim O'Hanlon, conseiller principal chez Panoro Energy, a déclaré que "le pays a tout : onshore, offshore, grands actifs, petits actifs, friches industrielles, gaz et blocs à développer. Il a des objectifs ambitieux et il y a beaucoup de talents dans l'industrie pétrolière, avec des [solutions] d'avant-garde".

Il a ajouté que le Congo n'atteindra pas ses objectifs de production avec les seuls actifs existants, mais qu'il "devrait promouvoir l'exploration de nouveaux gisements". Le Congo a un grand potentiel. Ce qui est important, c'est d'être flexible et d'avoir un cadre fiscal attractif. Le Congo est un endroit sûr et agréable pour travailler".

En écho à ces propos, Jean-Michel Jacoulot, PDG de Trident Energy, a déclaré : "Si l'on veut atteindre ces objectifs en trois ans, il faut se concentrer sur les perspectives d'exploration qui ne sont pas éloignées des infrastructures. Le Congo doit promouvoir des gisements attractifs afin d'attirer les investissements. Nous sommes en concurrence avec d'autres pays de la sous-région et le Congo doit promouvoir la visibilité, la transparence et la politique".