Le ministère des hydrocarbures de la République du Congo a annoncé que le prochain cycle d'octroi de licences pour 2025 se concentrera sur les blocs onshore du bassin continental du pays.

L'annonce a été faite le 25 mars par Bruno Jean-Richard Itoua, ministre des hydrocarbures de la République du Congo, lors d'une table ronde ministérielle organisée dans le cadre du premier Congo Energy & investment Forum à Brazzaville.

"Notre plan de développement national [vise à] développer l'économie, mais nous ne pouvons pas commencer sans le développement des hydrocarbures. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous occuper des hydrocarbures pour donner au pays la capacité de se développer", a déclaré le ministre Itoua.

Au cours de la session, le ministre Itoua a également souligné les projets du ministère de collaborer avec la société pétrolière et gazière Trident Energy pour valoriser le gaz associé du champ pétrolifère de N'Kossa dans le pays. Le ministre a annoncé la création d'une entité chargée de monétiser le gaz associé non utilisé par les compagnies pétrolières internationales opérant dans le pays, dans le cadre d'une stratégie visant à atteindre un taux de torchage nul d'ici 2030.

Aimé Sakombi Molendo, ministre des hydrocarbures de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé que le pays tiendra des discussions avec la République du Congo le 26 mars afin d'explorer la coopération bilatérale et la possibilité de co-développer les ressources en hydrocarbures dans les bassins transfrontaliers. Cette annonce intervient alors que la RDC et l'Angola s'apprêtent à entamer des discussions avec la société énergétique Chevron pour le développement conjoint de la zone d'intérêt commun entre les deux pays, un accord de gouvernance ayant été ratifié en décembre de l'année dernière.

"Nous allons discuter bilatéralement avec la République du Congo pour voir dans quelle mesure les deux pays peuvent bénéficier d'un développement conjoint de nos abondantes ressources en hydrocarbures", a déclaré le ministre Molendo.

José Barroso, secrétaire d'État aux ressources minérales, au pétrole et au gaz de l'Angola, a indiqué qu'il était possible de développer des projets communs dans le secteur de l'énergie avec la République du Congo et la RDC. M. Barroso a souligné la nécessité de créer les conditions techniques requises pour inciter les entreprises nationales à participer à leurs marchés respectifs dans les trois pays.

"Dans le pipeline, nous avons des projets dont nous discutons entre nous et, dans un avenir proche, nous pourrons communiquer davantage à ce sujet", a déclaré M. Barroso.

Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), a évoqué le rôle que jouera la future Banque africaine de l'énergie dans la monétisation et le développement des ressources en Afrique. Dirigée par l'APPO et la Banque africaine d'import-export, la banque vise à faciliter, promouvoir et financer le développement des industries pétrolières, gazières et énergétiques de l'Afrique. Selon M. Farouk, la banque et le secteur privé auront tous deux un rôle important à jouer pour faire en sorte que les marchés régionaux progressent et stimulent le développement transfrontalier.

"Aucun de nos pays n'a ce qu'il faut pour relever seul les défis de l'énergie. La Banque africaine de l'énergie est un exemple de la manière dont l'Afrique veut être indépendante et contrôler ses ressources", a déclaré M. Farouk.

Les grandes lignes du cycle d'octroi de licences 2025 de la République du Congo seront présentées lors du Congo Energy & Investment Forum.